Le récent Rapport mondial sur la santé mentale publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2022 souligne le faible niveau de connaissances sur cette question comme l'un des principaux obstacles à la santé mentale et au soutien psychosocial (MHPSS) dans le monde. Les médias, qu'ils soient traditionnels ou nouveaux, jouent un rôle central dans l'élimination de ces barrières en éduquant la société, en plaidant et en sensibilisant. Ironiquement, les professionnels des médias eux-mêmes manquent souvent de connaissances et de compréhension adéquates en matière de santé mentale.
Dans le cadre de son programme holistique de consolidation de la paix axé sur la MHPSS pour promouvoir la guérison sociétale et la réconciliation au Rwanda, Interpeace a organisé une session de formation pour les journalistes. L’objectif était d’accroître leurs connaissances, leurs compétences et leur compréhension de cette question.
La formation de deux jours a eu lieu en août 2023 et a offert des outils et des compétences essentielles à 26 participants issus de divers médias locaux, garantissant ainsi leur capacité à produire du contenu professionnel en matière de MHPSS et de consolidation de la paix qui respecte les normes éthiques.
La participation des médias aux processus de consolidation de la paix et de MHPSS est primordiale au Rwanda, où la population continue de lutter contre des troubles de santé mentale résultant du génocide perpétré contre les Tutsi il y a près de trois décennies.
La formation comprenait des théories, des études de cas et des exercices pratiques pour approfondir la compréhension des participants sur la santé mentale et les considérations éthiques qui doivent guider leurs reportages. Ceux-ci ont salué ce dispositif pour avoir renforcé leurs capacités et éveillé leur volonté de réaliser des reportages sensibles à la santé mentale.
La production de programmes et de rapports approfondis et bien documentés favorisera le plaidoyer auprès des diverses parties prenantes, notamment les responsables gouvernementaux, les experts et les donateurs, dans le but de faire progresser et d'influencer les politiques et pratiques de santé mentale dans le pays.
L'un des journalistes radio les plus influents, Oswald Mutuyeyezu, a exprimé son souhait d'avoir des ateliers réguliers. « Nous avons beaucoup appris de cet atelier. Nous avons compris les troubles/maladies de santé mentale les plus récemment diagnostiqués au Rwanda ainsi que les techniques et approches nécessaires pour en rendre compte. Même s'il peut être trop exigeant d'organiser cette formation tous les mois, je suggère qu'elle soit organisée au moins tous les trimestres pour rafraîchir nos esprits et nos connaissances », a-t-il dit.
Scovia Mutesi, journaliste indépendante, influenceuse des médias sociaux et propriétaire du journal en ligne « Mama Urwagasabo » et d’une chaîne YouTube, a proposé d’élargir la formation pour inclure des journalistes plus jeunes afin d’assurer la pérennité de l’initiative.
Les participants se sont engagés à produire davantage de contenu lié à la MHPSS et à la consolidation de la paix pour éduquer les communautés et les sensibiliser. Cette approche contribuera à une augmentation de l'utilisation des services de santé mentale dans le pays, qui s'élève actuellement à 5,3 %. Elle oeuvrera pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination profondément enracinées auxquelles sont souvent confrontées les personnes vivant avec des problèmes de santé mentale, qui entravent la demande de soins.
Interpeace a organisé l'atelier de formation en partenariat avec la Commission rwandaise des médias (RMC), l'organisme de régulation du secteur des médias au Rwanda, chargé de renforcer ses capacités. Le secrétaire exécutif de celle-ci, Emmanuel Mugisha, a salué le partenariat pour l'organisation de cette formation. Il a en outre encouragé les journalistes formés à utiliser les compétences acquises pour renforcer leur professionnalisme et remplir leur rôle de quatrième pouvoir.
« Nous croyons en votre capacité et votre pouvoir de conduire le changement. Par conséquent, nous prévoyons une augmentation des histoires, des documentaires et des programmes qui éduquent les Rwandais sur la santé mentale et plaident en faveur d’un système de santé mentale solide et décentralisé. Cette formation jette les bases d'un partenariat solide et fructueux entre Interpeace et le secteur des médias dans la promotion de la MHPSS et de la consolidation de la paix au Rwanda », a-t-il déclaré.
Nous sommes profondément attristés d'apprendre le décès, le 16 octobre 2023, de l'ancien président finlandais et lauréat du prix Nobel de la paix Martti Ahtisaari qui a également été président du conseil d'administration d'Interpeace de mai 2000 à décembre 2009.
« Le président Ahtisaari manquera beaucoup non seulement à sa famille mais à nous tous dans la diplomatie multilatérale. Interpeace se joint à la communauté internationale pour pleurer son décès et je salue personnellement ses réalisations », a déclaré le président du conseil d'administration d'Interpeace, Amre Moussa.
« Martti a rejoint le Conseil d'administration dans une période de bouleversements politiques dans le paysage de la paix et de la sécurité. Tout au long de sa présidence, qui a duré près de 10 ans, sa sagesse, sa perspicacité et ses conseils ont joué un rôle déterminant dans l'élaboration de la vision, de la mission et de la voie à suivre pour notre organisation. Son engagement envers nos valeurs et nos programmes de consolidation de la paix dans le monde a toujours été enthousiaste et réfléchi », a déclaré le fondateur et vice-président d'Interpeace Matthias Stiefel.
“Le monde a perdu aujourd’hui un grand homme d’État international. Au-delà de toutes ces distinctions, le président Ahtisaari incarnait l’humilité et le sens de la justice. Martti a ancré sa vision et sa quête de la paix dans les valeurs humaines universelles. Les livres d'histoire raconteront sa contribution extraordinaire à l'avancement de la coopération pacifique au sein et entre les États et les sociétés touchés par un conflit », a déclaré le président d'Interpeace, Itonde Kakoma.
De la part de tout le monde chez Interpeace – notre conseil d’administration et notre personnel – nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues du président Ahtisaari de tous horizons. Nous exprimons particulièrement nos plus sincères condoléances aux collègues et amis de la CMI – Martti Ahtisaari Peace Foundation.
Nous nous souviendrons de lui pour ces paroles intemporelles qu'il a prononcées lors de l'acceptation du prix Nobel de la paix en 2008 : « La paix est une question de volonté. Tous les conflits peuvent être réglés et il n’y a aucune excuse pour leur permettre de devenir éternels ».
Près de trois décennies après le génocide contre les Tutsi, les Rwandais en subissent encore les effets sur la santé mentale, le développement socio-économique, la cohésion sociale et la réconciliation. La récente enquête sur la santé mentale au Rwanda menée en 2018 par le Centre biomédical du Rwanda (RBC) a révélé que la prévalence des troubles sur cette question au sein de la population rwandaise est supérieure à la moyenne mondiale et est particulièrement élevée parmi les survivants du génocide. Les études d’Interpeace ont corroboré les conclusions de ce dispositif. Les maladies mentales les plus fréquemment diagnostiquées sont la dépression majeure, le trouble traumatique post-stress, l'anxiété, le trouble panique, la dépendance à une substance et la phobie sociale. Pour faire face à ces conséquences de longue date, il est primordial de renforcer et de soutenir la décentralisation du système national de santé mentale et de soutien psychosocial.
Au cours des 20 dernières années, le gouvernement du Rwanda a déployé des efforts considérables pour décentraliser les soins de santé mentale dans les hôpitaux de référence et de district et les intégrer aux soins de santé primaires (centres de santé) à travers le pays. Cependant, le pays reste confronté à des défis tels que l'ampleur des besoins en santé mentale qui dépasse la capacité des professionnels disponibles, la faible sensibilisation et connaissance des problèmes de santé mentale, la médiocrité des infrastructures et la faible utilisation des prestations sur ces soins, qui s'élève à 5,3 %.
Grâce à son programme de guérison sociétale mis en œuvre avec le soutien financier du gouvernement suédois, Interpeace travaille avec le ministère de la santé par l'intermédiaire du RBC pour trouver des solutions innovantes à ces défis. Le programme renforce les capacités des professionnels de la santé mentale grâce à la formation et à la distribution d'équipements. Avec ses partenaires tels que Prison Fellowship Rwanda, Haguruka, Dignity in Detention (DIDE) Rwanda et Groupe des anciens étudiants rescapés du génocide (GAERG), Interpeace a également lancé une approche de guérison communautaire connue sous le nom de protocole thérapeutique axé sur la résilience, un traitement de groupe en plusieurs phases pour la régulation émotionnelle, l'autogestion comportementale et le développement de l'identité pour compléter l'approche individuelle habituellement utilisée dans les établissements de santé à travers le pays.
En juillet 2023, Interpeace a encadré 58 psychologues cliniciens et infirmiers en santé mentale de sept hôpitaux de district, 32 centres de santé et quatre établissements pénitentiaires des cinq districts d'intervention du programme, à savoir Musanze, Nyabihu, Nyamagabe, Nyagatare et Ngoma, pour appliquer des thérapies axées sur la résilience au niveau du centre de santé.
Clementine Sezicyeye, infirmière en santé mentale à l'hôpital de Kigeme, dans le district de Nyamagabe, dans le sud du Rwanda, fait partie des stagiaires. Son unité reçoit chaque mois plus de 200 cas de divers troubles de santé mentale. Elle propose principalement des traitements médicamenteux. Elle est convaincue que les espaces de guérison communautaires axés sur la résilience contribueront à garantir un accès facile aux soins de santé mentale pour un plus grand nombre de personnes.
« L’approche individuelle que nous utilisons est bonne et efficace, mais elle ne nous permet pas d’aider autant de personnes que l’exige l’ampleur des besoins. Nous avons appris une nouvelle approche de groupe qui nous permet d'aider plusieurs personnes en même temps avec la possibilité d'animer plus de deux groupes par semaine. Il s’agit d’une solution innovante à ce défi. Nous sommes prêts à mettre en œuvre ce protocole », a commenté Mme Sezicyeye.
Les professionnels de santé encadrés animeront des espaces de guérison axés sur la résilience établis dans leurs centres de santé, pouvant accueillir un groupe de 10 personnes chacun. Celles-ci assistent à des dialogues de guérison pendant une période de 30 semaines, constitués de 24 séances de guérison hebdomadaires et de six séances de suivi. Les membres de la communauté sont répartis dans des groupes de guérison adaptés après des séances de dépistage menées dans les communautés pour évaluer le niveau de leur détresse psychologique et leurs besoins.
Le programme a soutenu les centres de santé et les hôpitaux en leur distribuant des tablettes électroniques pour une collecte et une gestion des données pendant les processus de dépistage et de guérison. Ils recevront également des motocyclettes pour faciliter le transport des professionnels de la santé mentale vers les communautés éloignées.
« De nombreuses personnes dans les communautés ne savent même pas ou ne reconnaissent pas qu’elles ont des problèmes de santé mentale et d’autres le savent mais ont des moyens limités pour accéder aux soins de santé. En tant que centre de santé, nous disposons d'un budget très limité pour organiser des activités à grande échelle dans les communautés. Je crois que nous permettre de les atteindre est la meilleure façon de les soutenir », a déclaré Emmanuel Mbarushimana, chef du centre de santé de Muhoza, dans le district de Musanze, province du Nord du Rwanda. Il a ajouté que les séances de dépistage communautaires seront une opportunité de mener des campagnes de sensibilisation pour accroître la prise de conscience et les connaissances des membres de la communauté ainsi que lutter contre la stigmatisation à laquelle les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont généralement confrontées.
Le faible niveau de connaissances en matière de santé mentale parmi les responsables des centres de santé constitue toujours une pierre d'achoppement à la prestation de services. Les 32 chefs de ces sites dans les cinq districts du programme ont été encadrés pour accroître leurs connaissances et renforcer leurs capacités en matière de soins de santé mentale et de soutien psychosocial. «Mes collègues et moi avions l'habitude de sous-estimer le travail des psychologues et des infirmières en santé mentale parce que nous connaissions peu ce qu'ils font et ce que cela nécessite. Nous les avons souvent utilisés comme personnel de secours lorsque nous étions confrontés à une pénurie de personnel. Maintenant, j'ai compris qu'ils font beaucoup de travail et ont besoin de plus de temps et d'espace sûr », a déclaré M. Mbarushimana.
Le Forum sur la résilience en Afrique 2023, intitulé « Financer la sécurité, la paix et le développement pour une Afrique résiliente » et organisé par la Banque africaine de développement (BAD), a débuté le 3 octobre 2023 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Interpeace et son initiative Finance for Peace figuraient en bonne place parmi les partenaires clés de cet événement marquant. Peace Finance, une approche lancée par Finance for Peace, a été présentée comme une solution au cercle vicieux des conflits et du sous-développement.
Une vidéo sur ce dispositif a été projetée dans le cadre de l'ouverture du forum, contribuant ainsi à encadrer l'événement. Elle a été filmée dans le cadre du projet de recherche conjoint de Finance for Peace et de la Banque africaine de développement au Mozambique.
Elhadj As Sy, membre du conseil d'administration d'Interpeace, a été invité à prendre la parole lors du panel d'ouverture intitulé « Les arguments en faveur d'approches positives pour la paix qui relient les besoins humanitaires, de développement, de paix et de sécurité ». Il a souligné l’importance du lien entre la paix, le développement et l’humanitaire pour proposer des approches durables.
Il a déclaré : « le mot clé est la confiance entre les communautés et les gouvernements. Si cette confiance est brisée, les gens s’en souviennent. Tous les acteurs doivent se poser la question suivante : contribuons-nous au problème ou le résolvons-nous ? Nous devons renforcer la résilience des communautés et tracer la voie d’une paix durable ».
Parmi les autres intervenants du panel d’ouverture, établi conjointement avec le Forum d’Assouan, figuraient la vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée du développement régional, de l’intégration et de la mise en œuvre, Marie-Laure Akin-Olugbade ; le vice-président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Gilles Carbonnier et l’administratrice assistante adjointe et directrice régionale adjointe du Bureau régional pour l'Afrique du Programmes des Nations Unies pour le développement (PNUD), Noura Hamladji. La discussion sur les solutions de financement innovantes pour faire progresser la paix a été modérée par le directeur général du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix (CCCPA), Ahmed Abdel-Latif.
Parmi eux, Mme Akin-Olugbade a notamment déclaré : « Afin de réaliser le programme de financement de la paix, nous devons construire des partenariats innovants. Nous ne pouvons pas prétendre pouvoir tout faire seuls, mais nous pouvons travailler ensemble ».
« Nous apprécions particulièrement tout le travail effectué par Interpeace sur le financement de la paix, et il y a là un grand potentiel », selon elle.
L'ambassadrice Deike Potzel, directroce générale de la prévention des crises, de la stabilisation, de la consolidation de la paix et de l'assistance humanitaire de la République fédérale d'Allemagne, a également assisté au Forum sur la résilience en Afrique. Témoin de la signature du protocole d'accord entre Interpeace et la BAD, elle a déclaré :
« Je suis très heureuse d'avoir assisté à la signature du protocole d'accord entre la BAD et Interpeace, pour résoudre les problèmes dont nous parlons aujourd'hui. Il s’agit d’adapter les systèmes à leurs objectifs et de réduire les besoins ».
« Nous écoutons également le secrétaire général de l'ONU qui a appelé à un financement durable de la paix, qui fait également partie du Nouvel Agenda pour la paix. Nous devons débloquer les différentes sources de financement, notamment le secteur privé, les IFD et les IFI », a-t-elle insisté.
L’ambassadeur Potzel a ajouté : « C’est ce qui nous passionne. Nous voulons que cela se produise. Je tiens à remercier la BAD d’avoir pris le relais et je tiens également à remercier Interpeace d’avoir travaillé sur des normes pour la paix, ce qui est le plus important. Le financement mixte pourrait aider les entreprises à ne pas se détourner des contextes fragiles. C’est là que se trouve l’avenir ».
The 5th Le 5e Forum sur la résilience en Afrique se poursuit jusqu'à jeudi lorsque l'initiative Finance for Peace d'Interpeace organise deux tables rondes intitulées « Etablir les structures et l'environnement pour une finance positive pour la paix » et « appeler à l'action sur des investissements privés innovants et positifs pour la paix ».
La Banque africaine de développement (BAD) et Interpeace, une organisation internationale de consolidation de la paix établie en Suisse, ont signé le 3 octobre 2023 un protocole d'accord pour promouvoir conjointement les investissements économiques et le développement social ayant un impact positif sur la paix.
Le mémorandum est accompagné d'un plan de travail pratique avec des objectifs et des résultats cibles, soulignant le partenariat innovant entre la Banque et l'initiative Finance for Peace d'Interpeace
La cérémonie a eu lieu lors du Forum sur la résilience en Afrique qui est organisé actuellement à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Le protocole d’accord a été signé par la vice-présidente de la Banque chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, et par Elhadj As Sy, membre du conseil d’administration d’Interpeace.
L'ambassadrice Deike Potzel, directrice générale de la prévention des crises, de la stabilisation, de la consolidation de la paix et de l'assistance humanitaire au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, qui soutient l'initiative Finance for Peace d'Interpeace, a assisté à la réunion.
Mme Akin-Olugbade a souligné l'importance de poursuivre des approches innovantes pour soutenir la paix et la sécurité sur le continent.
« La Banque africaine de développement est pionnière dans ces efforts à travers l'Initiative des obligations d'investissement indexées sur la sécurité (SIIB), approuvée lors du Sommet des chefs d'État de l'Union africaine (UA) en février 2022 », a-t-elle déclaré aux participants, ajoutant que les obligations proposées visent à lever des financements supplémentaires à grande échelle, notamment par le biais des marchés de capitaux, pour atténuer les facteurs structurels de la violence et des conflits. L’initiative vise également à compenser les implications budgétaires de l’augmentation des dépenses dans le secteur de la sécurité.
« L’initiative Finance for Peace d’Interpeace, soutenue par l’Allemagne, complète les propres efforts de la Banque dans ce domaine, car elle vise à développer des protocoles et des projets pilotes autour du financement de la paix, y compris pour une classe d’actifs d’engagements de paix », a déclaré Mme Akin-Olugbade.
Elhadj As Sy a dit : « Interpeace est ravie de formaliser le partenariat avec la Banque africaine de développement ». « Cette forte collaboration entre la BAD et Interpeace affirme notre engagement commun à catalyser les capitaux privés et publics pour œuvrer à un monde plus inclusif, équitable et pacifique », a-t-il déclaré.
« Ce partenariat montrera au système multilatéral et international de financement du développement au sens large la nécessité, les avantages, le potentiel et le caractère pratique des approches de financement de la paix sur le continent et au-delà. Il étendra le financement de la paix en tant qu’approche d’investissement thématique, en lançant le développement précoce et réussi d’un pipeline de financement de la paix et en favorisant les réseaux et les capacités sur le terrain en matière de financement de la paix en Afrique ».
Les domaines de collaboration établis par le protocole d’accord, conformément aux mandats des parties, rassemblent :
– renforcement technique et des capacités pour intégrer des approches de financement de la paix qui ont un impact sur la paix dans les opérations souveraines et non souveraines et le dialogue politique de la BAD.
– soutien consultatif et collaboration pour développer un pipeline de structures de financement de la paix qui ont un impact sur la paix.
– engagement multipartite et renforcement du terrain pour un soutien politique et financier plus large au financement de la paix.
Dans le cadre de ce partenariat, un projet de recherche conjoint sur les opportunités d'investissement favorables à la paix au Mozambique a été récemment lancé par les deux organisations.
Abidjan, 3 October 2023 - The African Development Bank and Interpeace, an international organisation for peacebuilding based in Switzerland, today signed a memorandum of understanding to jointly promote economic investment and social development that positively impacts peace.
Le mémorandum est accompagné d'un plan de travail pratique avec des objectifs et des résultats cibles, soulignant le partenariat innovant entre la Banque et l'initiative Finance for Peace d'Interpeace
La cérémonie a eu lieu lors du Forum sur la résilience en Afrique qui est organisé actuellement à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Le protocole d’accord a été signé par la vice-présidente de la Banque chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, et par Elhadj As Sy, membre du conseil d’administration d’Interpeace.
L'ambassadrice Deike Potzel, directrice générale de la prévention des crises, de la stabilisation, de la consolidation de la paix et de l'assistance humanitaire au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, qui soutient l'initiative Finance for Peace d'Interpeace, a assisté à la réunion.
Mme Akin-Olugbade a souligné l'importance de poursuivre des approches innovantes pour soutenir la paix et la sécurité sur le continent.
« La Banque africaine de développement est pionnière dans ces efforts à travers l'Initiative des obligations d'investissement indexées sur la sécurité (SIIB), approuvée lors du Sommet des chefs d'État de l'Union africaine (UA) en février 2022 », a-t-elle déclaré aux participants, ajoutant que les obligations proposées visent à lever des financements supplémentaires à grande échelle, notamment par le biais des marchés de capitaux, pour atténuer les facteurs structurels de la violence et des conflits. L’initiative vise également à compenser les implications budgétaires de l’augmentation des dépenses dans le secteur de la sécurité.
« L’initiative Finance for Peace d’Interpeace, soutenue par l’Allemagne, complète les propres efforts de la Banque dans ce domaine, car elle vise à développer des protocoles et des projets pilotes autour du financement de la paix, y compris pour une classe d’actifs d’engagements de paix », a déclaré Mme Akin-Olugbade.
Elhadj As Sy a dit : « Interpeace est ravie de formaliser le partenariat avec la Banque africaine de développement ». « Cette forte collaboration entre la BAD et Interpeace affirme notre engagement commun à catalyser les capitaux privés et publics pour œuvrer à un monde plus inclusif, équitable et pacifique », a-t-il déclaré.
« Ce partenariat montrera au système multilatéral et international de financement du développement au sens large la nécessité, les avantages, le potentiel et le caractère pratique des approches de financement de la paix sur le continent et au-delà. Il étendra le financement de la paix en tant qu’approche d’investissement thématique, en lançant le développement précoce et réussi d’un pipeline de financement de la paix et en favorisant les réseaux et les capacités sur le terrain en matière de financement de la paix en Afrique ».
Les domaines de collaboration établis par le protocole d’accord, conformément aux mandats des parties, rassemblent :
– renforcement technique et des capacités pour intégrer des approches de financement de la paix qui ont un impact sur la paix dans les opérations souveraines et non souveraines et le dialogue politique de la BAD.
– soutien consultatif et collaboration pour développer un pipeline de structures de financement de la paix qui ont un impact sur la paix.
– engagement multipartite et renforcement du terrain pour un soutien politique et financier plus large au financement de la paix.
Dans le cadre de ce partenariat, un projet de recherche conjoint sur les opportunités d'investissement favorables à la paix au Mozambique a été récemment lancé par les deux organisations.