Le Forum stratégique de Bled (BSF) et ses partenaires, qui se sont réunis du 29 au 30 août 2022, demandent instamment aux co-organisateurs de la Conférence des Nations Unies sur l'eau de 2023 de renforcer les liens entre l'eau et la paix, et de permettre ainsi aux générations futures de disposer d'une planète plus habitable et plus pacifique.
Cinq ans après le lancement du rapport 2017 du Groupe mondial de haut niveau sur l'eau et la paix, « Une question de survie »,nous restons préoccupés par le fait que le puissant appel du rapport pour que l'eau soit reconnue comme une « condition fondamentale de la survie et de la dignité humaine » et « la base de la résilience de la société et de l'environnement naturel » soit resté largement lettre morte. Cette situation représente une grave menace pour la stabilité des sociétés et de notre planète, qui sont confrontées à des événements liés à l'eau de plus en plus précaires et imprévisibles.
Au cours des dernières décennies, le changement climatique, les conditions de sécheresse et les défaillances de la gouvernance ont exacerbé les problèmes d'accès à l'eau et d'accessibilité financière, entraînant une augmentation alarmante des conflits liés à l'eau. Aujourd'hui, aucune des nations touchées n'est en voie d'atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière d'eau potable et d'assainissement. Au moins 48 conflits liés à l'eau font rage dans le monde,[1]causant d'immenses souffrances humaines et compromettant davantage le progrès social et économique des communautés.
Cette année, les sécheresses dévastatrices dans le sud de l'Europe et dans certaines régions de Chine, les vagues de chaleur record sur le sous-continent indien et les inondations catastrophiques au Pakistan ne sont que les derniers rappels de la fragilité de nos systèmes d'eau et de l'interdépendance des sociétés à leur égard et les unes envers les autres.
Nous appelons donc le Royaume des Pays-Bas, la République du Tadjikistan et les Nations Unies, en tant que co-organisateurs de la Conférence des Nations Unies sur l'eau, à :
One unquestionable truth from the 2017 report prevails - there is no substitute for water. New forms of governance, partnership, and decision-making are required to adapt and respond to these threats and changing realities. Just as inclusive and participatory water resource management can yield peace dividends, diplomatic efforts to broker peace can enhance access to safe and clean water in conflict-affected societies. With global freshwater supplies acutely under threat, we can no longer afford to tackle issues of water and of peace in siloes.
Le ministère des Affaires étrangères de la République de Slovénie souscrit à cette déclaration.
[1] Climate Diplomacy Initiative's Conflict Factbook: www.climatediplomacy.org