Les jeunes ont toute leur part pour atteindre une paix durable dans la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC). Pour renforcer la collaboration avec les autorités, des étudiants ont rencontré le 27 janvier 2023 les leaders de Bunia et une conseillère du gouverneur lors d’une tribune d'expression populaire organisée à l’Université de Bunia. A l’invitation du consortium constitué d’Interpeace, d’Action pour la paix et la concorde (APC), du Pole Institute et du Centre pour la coopération internationale de la New York University, des questions de paix et les défis pour l’implication de la jeunesse ont été mis sur la table dans des échanges sans tabou.
Les étudiants ont été appelés à briser la peur pour que les enjeux sécuritaires soient suffisamment débattus. Devant l’insistance des participants, Irène Vahweka, conseillère du gouverneur chargée des questions de la jeunesse, a expliqué de son côté en quoi l’Etat de siège est une opportunité pour ramener la paix dans la région. Pour elle, la question de la résilience et de la paix en Ituri implique surtout la participation de la jeunesse.
Selon Mme Vahweka, la démarche actuelle du gouverneur de province, avec certains partenaires, pour la mise en place de cadres de dialogue inter et intracommunautaire doit permettre d’éviter le pire.
« Il ne faut pas croiser les bras, vous devez sensibiliser les autres jeunes à accompagner l’Etat de siège car sa réussite permettra le développement de l’Ituri », a-t-elle fait savoir.
Cette réunion publique a permis à plusieurs jeunes de s’exprimer librement devant les autorités. Pour Daniel Ambunga, il faut répéter régulièrement ce format pour encourager les jeunes à dénoncer ce qui ne marche pas dans la région.
« Cette province est encore jeune. Elle a quatre grands groupes ethniques. Avec des conflits, on n’ira nulle part. Chez nous, on tue les gens tous les jours. Des espaces comme ça nous permettent de présenter la situation de notre milieu où des rebelles circulent librement. Nous la jeunesse, nous sommes capables et notre contribution est de pouvoir s’exprimer à travers de telles assises », affirme cet étudiant.
Cette réunion publique a permis à plusieurs jeunes de s’exprimer librement devant les autorités. Pour Daniel Ambunga, il faut répéter régulièrement ce format pour encourager les jeunes à dénoncer ce qui ne marche pas dans la région.
« Cette province est encore jeune. Elle a quatre grands groupes ethniques. Avec des conflits, on n’ira nulle part. Chez nous, on tue les gens tous les jours. Des espaces comme ça nous permettent de présenter la situation de notre milieu où des rebelles circulent librement. Nous la jeunesse, nous sommes capables et notre contribution est de pouvoir s’exprimer à travers de telles assises », affirme cet étudiant.
Comme lui, Emérence est étudiante dans la même université. Elle se dit satisfaite des réponses données à ses différentes questions en lien avec le Processus de désarmement, démobilisation et réintégration communautaires (P-DDRCs) et son niveau d’avancement. Mais elle souhaite des actions concrètes.
Parmi les participants figurait également le président du Conseil provincial de la jeunesse, Gentil kaniki. Il demande aux autorités de toujours associer les jeunes aux processus de paix et salue l’organisation des tribunes d’expression populaire.
« C’est un moyen qui permet aux jeunes de présenter le vrai problème et les défis afin de proposer des pistes de solution en complicité avec les différentes parties prenantes », explique-t-il. Selon lui, il faudrait élargir ces activités vers l’intérieur de la province pour améliorer le lien entre les jeunes et les autorités.
Cette tribune d’expression populaire entre dans le cadre du projet de soutien à la médiation pour la résilience et la paix en Ituri et au Grand Nord-Kivu financé par l’Union européenne.