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During the Urban Group meeting held on 14 and 15 May 2015, Interpeace and its local partner, the Initiative for Dialogue and Action Research for Peace (Indigo Côte d’Ivoire), presented the preliminary results of the participatory research on the “Obstacles to social cohesion and dynamics of youth violence in urban spaces.”
This diagnostic study, co-funded by the United Nations Children’s Fund (UNICEF) et Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), was launched last December in three municipalities of the economic capital Abidjan (Abobo, Yopougon and Treichville). It involved more than 750 representatives from all levels of the communities and of which two-thirds were made-up of young people aged 10-34 years. Together they had the opportunity to exchange views on the factors of division and social cohesion that affect their communities.
During three months, the Indigo teams facilitated an inclusive process centred on dialogue, enabling the communities and more particularly youth to analyze their experiences and perceptions of past cycles of violence and to better understand the challenges they face and outline possible solutions to curb violence.
Recognizing the authenticity of this approach, participants stressed how the process helped bring together actors who, for some, harbour resentment and distrust towards the others. Thus, as expressed by one participant: “with Indigo, we go to the heart of the problem, we discuss taboo subjects.” Another stated that “the Indigo approach helps restore trust, allows people to express what they have in their hearts. Cohesion will be generated from the dialogue between people. This approach helps break barriers. I was fearful of it, of its potential to bring old resentments to the surface, but with time my suspicion has dissipated.”
Indicative of this rapprochement, some have wished for the establishment of a “brotherhood of participants” as well as an exchange framework between the three municipalities.
Calling for the responsibility of everyone in sustainable change
Indigo’s rapprochement work has also allowed actors from these three municipalities, and particularly young people, to recognize their potential not only as peacebuilders, but also as change agents in their communities. “We are change agents working for a change of behaviour” repeated one participant. Thus, participants recognized their own responsibility in the matter, as well as the role they each must play in preventing and managing violence. They nonetheless called for the involvement of the authorities, underlining the responsibility of political and governmental authorities in the persistence of the problems in these neighbourhoods.
In response to this awareness of the participants of the role they can play, Dr. Séverin Kouamé, the Indigo Coordinator, invited them to change the paradigm in the search for solutions to the problems they face. “You must now become the architects of the change you are calling for,” he continued. Séverin also resumed the next phase of the process, namely that of Participatory Action Research, which will enable participants to engage further with the identified solutions and their implementation. To achieve this, Dr. Séverin reiterated that “Indigo is here to support.”
Availability in the implementation of solutions
The presentation of the results of the participatory research has generated high interest among the participants, who both expressed confidence in the work of Indigo and reaffirmed their expectations from the rest of the process. In this regard, they reiterated their willingness to continue the process, particularly with regards to the implementation of the solutions identified. Extracts from the participants’ statements illustrate this commitment:
“Indigo is not a talisman. It is up to us to help them accompany us. […] Indigo is behind, and us in front. They are here to support us in finding solutions [to the problem of youth violence].”
Recognizing that solutions to their problems come from themselves, participants called for a greater responsibility on behalf of their peers in the implementation of these solutions: “each individual must be willing to assess his/her role in order to find adequate solutions.”
Interpeace et son partenaire, l’Initiative de Dialogue et Recherche Action pour la Paix (Indigo Côte d’Ivoire) ont présenté, au cours du Groupe Urbain organisé les 14 et 15 mai 2015, les résultats préliminaires de la recherche participative sur les « Obstacles à la cohésion sociale et les dynamiques de violence impliquant les jeunes dans l’espace urbain ».
Cette étude diagnostique qui bénéficie de l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a débuté en décembre dernier, dans trois communes de la capitale économique, Abidjan (Abobo, Yopougon et Treichville) et a permis d’impliquer plus de 700 représentants, de la base au sommet (dont deux tiers de jeunes âgés de 10 à 34 ans). Ces derniers ont eu l’opportunité de partager leur lecture sur les facteurs de division et de cohésion sociale qui concernent leurs communes.
Durant trois mois, l’équipe d’Indigo a facilité la création d’un cadre d’échange ouvert et neutre, dans lequel les habitants de ces communes ont pu échanger sur les problèmes qui tendent à exacerber les dynamiques de violence impliquant les jeunes, ainsi que les pistes de solutions permettant de les adresser.
Reconnaissant l’authenticité de l’approche adoptée, des participants ont mis en exergue la contribution du processus au rapprochement des acteurs qui, pour certains, nourrissent parfois des ressentiments et une grande méfiance, les uns à l’endroit des autres. Ainsi, pour un participant : « Avec Indigo, nous allons au cœur du problème, nous abordons des sujets tabous ». Un autre participant a déclaré :« L’approche d’Indigo permet de ramener la confiance, permet de dire ce que les gens ont sur le cœur. La cohésion naîtra du dialogue entre les gens. Cette façon de faire permet de briser les barrières. J’ai eu un peu peur de l’approche, de faire ressortir les ressentiments, mais la méfiance s’est dissipée avec le temps ».
Signe de ce rapprochement, certains ont souhaité la mise en place d’une « fraternité des participants au processus » ainsi que d’un cadre d’échange entre les trois communes.
Un appel à la responsabilité de tous pour un changement durable
Le travail de rapprochement effectué par Indigo, a également permis aux acteurs de ces trois communes, en particulier les jeunes, de reconnaître leur potentiel en tant qu’acteurs de paix, mais également en tant qu’acteurs de changement dans leurs communautés respectives. « Nous sommes des acteurs de changement, pour un changement de comportement » répétait un participant. Ainsi, les participants ont également reconnu leur propre responsabilité, ainsi que le devoir qui leur incombe dans la prévention et la gestion de la violence. Ils ont néanmoins plaidé pour une implication des autorités mettant en relief la responsabilité des autorités politiques et des pouvoirs publics dans la persistance des problèmes que connaissent leurs communes.
Répondant à cette prise de conscience, Dr Séverin Kouamé, Coordinnateur d’Indigo a invité les participants à changer de paradigme, dans la recherche de solutions aux problèmes auxquels sont confrontées leurs communes. « Il faut désormais que vous soyez vous-mêmes les acteurs du changement que vous souhaitez », a-t-il insisté. Il en a profité pour rappeler la prochaine phase du processus, à savoir la Recherche Action Participative, qui permettra d’engager les participants dans l’approfondissement des solutions identifiées et à leur mise en œuvre. Pour y parvenir, Séverin a déclaré : « Indigo est là pour vous accompagner.»
Une disponibilité dans la mise en œuvre des solutions
La présentation des résultats de la recherche participative a suscité beaucoup d’intérêt auprès des participants, qui ont manifesté à la fois leur confiance dans le travail effectué par Indigo et réaffirmé leurs attentes sur la suite du processus. Ils ont, à cet égard, témoigné de leur disponibilité à continuer le processus, en particulier dans la mise en œuvre des solutions qu’ils ont identifiées. Des extraits de déclarations de participants, témoignent de cet engagement :
« Indigo, ce n’est pas un fétiche. C’est à nous de les aider à nous accompagner. […] Indigo est derrière et nous on est devant. Ils sont les supports pour nous aider à trouver les solutions [au problème de la violence des jeunes]. »
Appréciant le fait que les solutions à leurs problèmes viennent d’eux-mêmes, les participants en ont appelé à la responsabilité de leurs pairs, dans la mise en œuvre de ces solutions: « Chaque individu doit se remettre en cause pour qu’on trouve une solution ».